Wednesday, November 01, 2006

Un poème de Jacques Tallote Botelli

Un de mes correspondants m’envoie ce poème. Comme j’ai aimé, je le cite . J’ai aimé l’ambiance onirique ou peut-être la rencontre de ce texte avec l’ambiance du Caucase que je parcourais au travers de dépêches d’agence au moment où je l'ai reçu.

Ami, venu du Haut Pays porter, de ton amour, la preuve,
tu tends, transi, ta lettre fermée de cire verte.

Tes rêves, le cercle enneigé de la place
ne les contient plus, ils volent entre les toits pointus,
indécis, sans repos,
fragments de carte que sème le vent des vallées.

La main d'un autre (à cette heure endormi), brisera le sceau de ta lettre que tu serres comme le pan du manteau
de celle qui veut fuir. Il dépliera (mal réveillé) la lettre
entre les bêlements, près de l'octroi, et la neige,
glissant d'une corniche, mais ne comprendra pas,
n'ayant lu que décrets agraires, impropre à recevoir
la preuve avant que l'énigme s'énonce.

Jacques Tallote Botelli

No comments: