Monday, January 15, 2007

Quelques réflexions de Josick Croyal

Josick m'a envoyé quelques réflexions que je poste ici car elles me semblent longues pour les commentaires ou le forum :

A une nouvelle relation m'ayant fait confiance en me donnant
à tester son projet, j'ai parlé d'un montage que j'ai fait ce dimanche... Et
dans la foulée, j'y ai ajouté ces citations pouvant vous intéresser.....
....Faudra quand même voir à l'usage. Mais cette non finition
fait écho à la très belle remarque de ton copain Thierry Gaudin : "Qu'est-ce
que la pensée ?Les voies de la pensée sont impénétrables. Je ne chercherai pas à
définir la pensée. Définir signifie mettre une fin, en d'autres termes plaçer
des limites, alors que, pour moi, la pensée ne s'exerce pleinement que dans la
liberté. Elle transcende par nature les limites, les interdits, les
cloisonnements, les commandements. Celui qui dit "je m'exprime en tant que
spécialiste de telle discipline ou en tant que représentant de telle
institution" affirme d'entrée de jeu qu'il renonce à penser
."Donc je me
retrouve dans une situation décrite par Jaffelin dans son "Pour une théorie de
l'information générale" sous titré "tractatus logico-ecologicus", cela en écho
au "tractatus logico-philosophicus" de Wittgenstein
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::Petit interméde
relatif au cheminement m'ayant mis en contact de cette terminologie qui semble
en mettre plein la vue :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
En octobre de l'année dernière, j'ai rendu visite à Armel
Larochelle à Québec, lequel fait un écho positif à Jaffelin (ce dernier -ayant
enseigné à la Sorbonne - et étant fou de rage d'être cité par Armel,
totalitarisme que je ne supporte pas. Il n'avait qu'à pas PUBLIér.).
Curieusement, Armel ressemble un peu physiquement à mon voisin de 75 ans,
Bernard Gaudin, celui là qui utilise la reconnaissance vocale pour écrire sur
son PC (il a entre autre travaillé pour Charitas International -embauché parce
qu'il avait fait une photo qui avait tapé dans l'oeil du directeur de cette
organisation- et a fait entre autre un rapport remis en main propre au Pape Paul
VI). Sur le site d'Armel, copie d'un mail de Michel Begin (il n'est pas content
lui non plus, mais plus tolérant), un scientifique québécois qui fait l'effort
de regarder en dehors du système officiel. J'ai pris contact avec lui et nous
avons échangé. Il a m'a invité chez lui lorsque j'étais au Québec. A Montréal,
j'ai acheté pas mal de bouquins d'occasion dont le "Penser avec les mains" de
DeRougemont. Note amusante : alors que je repérais les lieux pour mon départ du
Canada, je fini par m'asseoir sur un banc pour discuter avec une personne. Un
jeune homme viens s'asseoir à ma gauche et ouvre son mac qu'il vient de
récupérer chez le réparateur. Je vois écrit sur l'écran un nom composé et engage
la conversation lui demandant s'il ne connaissait pas un certain Michel Bégin :
c'est son oncle. Et lui, il connait la musique, ira faire des études à
Vienne...A mon sens, c'est "Penser avec la main" qui me semblait plus juste. Et
j'ai eu l'idée de chercher sur Internet qui avait déjà utilisé cette expression.
C'est ainsi que j'ai découvert Wittgenstein et son tractatus. Quelques jours
après, je prenais contact avec Jaffelin dont j'avais trouvé le tel sur internet,
mais pas le site. Il me donne très gentiment l'adresse de ce dernier. C'est
ainsi que j'ai découvers son tractatus... dont je vais te citer un passage
ensuite. Il y a quelques jours, Michel Begin, suite à une de mes réflexions sur
"l'engin", m'indique le site de Thierry Gaudin qui s'avére être une relation à
toi. Le monde est bien petit et ...plein de clins
d'oeil.
:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::fin
d'intermède:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
En page 164 de son Tractatus (c'est ainsi qu'il -Jaffelin-
l'appelle), il décrit une situation d'apprentissage que je vais pouvoir
expérimenter comme si je partais de zéro (maîtrise musculaire non acquise) avec
ce XXXXXXXX. Je n'ai pu encore lire ce livre dans son intégralité, mais
l'ayant parcouru au hasard, j'ai bien aimé ce que je te transcris (cela n'a rien
d'extraordinaire)."Nous avons tous remarqué que notre cerveau, que notre
mémoire ou que notre pensée n'est jamais encombrée. Au contraire, plus nous
apprenons de choses, plus nous développons des habiletés dans un domaine ou en
un autre, et plus les choses sembles s'éclaircir. En fait c'est parce que notre
mémoire ou notre pensée fonctionne de mieux en mieux. Elle s'informe de plus en
plus vite
. Prenons un exemple saisissant. Lorque nous commençons à
apprendre le violon, nous ne savons ni comment tenir l'archet, ni comment poser
nos doigts sur le manche, ni combiner les deux mouvements. Tout cela semble
extrêmement complexe. Tellement que beaucoup abandonnent avant même de
commencer. Puis lorsque nous avons fait l'effort de maitriser cette
synchronisation, nous jouons une note, fausse évidemment, puis deux notes, etc.
Au bout de quelques semaines de travail, nous sommes capables de jouer une pièce
simple, et ainsi de suite. Notre cerveau n'a pas stocké tout le déroulement de
notre apprentissage de telle sorte que nous soyons obligés de le recommencer à
chaque fois que nous reprenons le violon. L'accélération du processus se perçoit
justement dans le fait que l'habileté va en s'accroissant. Tout devient
apparemment de plus en plus simple alors que les gestes effectuées deviennent de
plus en plus complexes. Car l'information du cerveau s'effectue de plus en plus
vite. Voici encore une illustration du principe d'équivalence entre
accélération, complexification, irréversibilité et information. (...)
Il s'est passé pendant tout ce cheminement une création
accélérée de niveaux d'information qui n'étaient nullement présents avant que
nous ne commencions le processus d'apprentissage.Pour se faire une petite idée
du fonctionnement de l'apprentissage, de la mémoire et de la pensée, telles que
je les conçois, il faudrait imaginer le fonctionnement d'un ordinateur qui
créerait lui-même de nouveaux niveaux logiques tout en accroissant à chaque fois
la fréquence de son horloge interne afin d'accélérer d'autant, non pas "le
traitement des informations", mais son information même, c'est à dire son
accélération/complexification/sélection/etc. On se rend compte que ce processus
n'a rien à voir avec l'idée de mémoire dont se dont dotés les chercheurs en
"intelligence artificielle".Mais l'apprentissage de mouvements du corps n'est
pas la seule activité de la pensée. Il est une activité plus complexe qui
consiste à apprendre à produire des concepts. Le concept
être humain permet de reconnaître tout être humain malgré les perceptions différentes.
Le concept permet d'unifier le divers, de faire une différence avec des
différences.Un concept est donc une idée qui ne correspond à aucune perception
en particulier. Il est une création. Mais cette idée n'est pas non plus stockée.
Elle est constamment réactualisée, c'est-à-dire resélectionnée en fonction des
perceptions et des changements. On pouvait penser, par exemple, il y a
vingt-cinq sciècles, que le concept de cygne était associé à la couleur blanche.
Lorsqu'on a découvert des cygnes noirs, on n'a pas eu besoin d'inventer un
nouveau concept. On a simplement "rafraîchi" l'ancien. Eh bien, on pourrait
dire, par exemple, qu'un dogmatique c'est quelqu'un qui refuse de rafraîchir ses
concepts en fonction des changements qu'il perçoit. Il prend ses concepts pour
la seule réalité. Chose que nous faisons tous très couramment. Apprendre à
penser consiste à apprendre à réactualiser ses concepts. Pour cela, il faut être
comme disait Einstein, dans un perpétuel état d'émerveillement (mais pas
l'émerveillement niais que dénonçais Spinoza). Il faut reconnaître que ce n'est
pas toujours facile dans le monde actuel.
.."
Je trouve intéressant Jaffelin quoique j'estime douteux
l'exemple du cygne qui témoigne de... Par ailleurs, le problème est qu'il manque
de discernement dans sa reconnaissance humaine dont il se veut pourtant le
héros. Il semble rejeter d'entrée ce qui n'est pas estampillé "Sorbonne" ou
assimilié "officiel", jetant tout à la fois le bébé et l'eau du bain (le
sentiment d'universalisme, de finalité qu'il combat, milieu dans lequel émerge
le foetus qui doit s'en détacher pour naître vraiment -perte de eaux préalable à
la naissance, à l'érection de la nouveauté)

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