J’avais prévu de ne faire qu’un bref article sur la Z machine pour en signaler l’existence mais le développement du forum d’Agoravox, que je presse mes lecteurs d’aller consulter toutes affaires cessantes[1] ainsi que le site de Jean Pierre Petit[2] qui consacre du temps et de l’énergie à cette question, me suggère d’autres réflexions.
Jean Pierre Petit est pessimiste sur la possibilité de poursuivre cette recherche en France, étant donné les luttes de clans, les crédits déjà votés pour ITER et Mégajoule et, surtout, la chape du secret défense sur le site de Gramat. Le problème politique était exactement le même lorsqu’on est passé de la bombe atomique au nucléaire civil. Ce qui est plus grave, c’est d’avoir laissé partir chez Sandia les jeunes gens compétents qui avaient monté la machine de Gramat. Nous aurions pu être en pointe, ce ne sera pas le cas.
Mais pour une fois, les directives européennes et leur manie du tout concurrentiel pourraient servir à quelque chose. Puisque Bruxelles oblige à « ouvrir à la concurrence » la production d’énergie, pourquoi ne pas passer par la recherche privée ? Pourquoi ne pas le proposer comme une diversification d’avenir à des compagnies pétrolières qui ont déjà des filiales assez différentes des derricks et des raffineries ? Les Toulousains se souviendront qu’AZF appartenait à Total et qu’on y fabriquait de l’engrais, entre autres produits chimiques[3] non dérivés du pétrole. De toute manière, ces multinationales n’ont pas le choix : si elles veulent survivre dans un monde où le pétrole deviendra cher, rare et surtout inutile, c’est aujourd’hui qu’elles doivent préparer leur diversification et elles le savent.
Une autre voie serait de passer par des structures internationales. Une pétition est d’ores et déjà en place sur le web mais, comme son message n’était pas parfait, une nouvelle mouture est actuellement en discussion sur Agoravox et sans doute ailleurs. Je mets ici la dernière mouture en invitant mes lecteurs à proposer en commentaire des améliorations et je transmettrai l’ensemble de vos remarques à qui de droit début septembre.
Etat de la pétition au 7 juillet :
La «Z machine» des laboratoires Sandia, du Département de l’énergie des USA, a produit plus de deux milliards de degrés lors d’une expérience, courant 2005. Cet équipement unique au monde, comme ses personnels, sont parfaitement fiables, s’agissant d’une technologie éprouvée et de l’élite scientifique de ce domaine.
Ce record de température ouvre une voie de recherche jusqu’alors inenvisageable: la fusion thermonucléaire inertielle par striction magnétique. Cette nouvelle voie est radicalement différente de celles suivies jusqu’à présent, et notamment de celles retenues par le consortium international ITER, dont le projet de réacteur tokamak expérimental doit être hébergé par la France pour quarante ans à partir de 2008, et par le projet Mégajoule, qui vise la fusion inertielle par laser, en 2010, pour des applications militaires.
Serpent de mer de la recherche nucléaire depuis des décennies, la fusion civile offrirait à l’humanité une chance de lutter efficacement contre la pauvreté, le réchauffement climatique et pour un meilleur environnement.
L’analyse préliminaire de la découverte des laboratoires Sandia permet pour la première fois d’envisager, à moyen voire court terme, l’industrialisation d’un procédé de production d’électricité peu coûteux, inépuisable à l’échelle humaine, sans radioactivité ni déchet toxique d’aucune sorte. Les technologies envisagées relèves de l’intégration de concepts déjà existants, et du développement d’une ingénierie ad hoc.
Les applications militaires de la découverte de Sandia concourent malheureusement à une relance de la course aux armements nucléaires, et il serait irréaliste d’espérer que la recherche civile puisse bénéficier des avancées militaires dans ce domaine, désormais couvert par le secret.
Nous, citoyens de France, d’Europe et du monde de demain, exigeons de nos pouvoirs publics que cette découverte soit prise en compte pour ouvrir immédiatement une nouvelle filière de recherche civile sur la fusion thermonucléaire, dotée du financement adéquat, alternative et concurrente des autres filières.
Nous réclamons spécifiquement la mise à disposition des chercheurs d’un équipement comparable à la «Z machine». Par soucis de bonne gestion, un tel engin pourrait être une version améliorée d’une machine déjà existante, sur le site du Centre d’Etudes de Gramat, moyennant son déclassement militaire. D’autres associations seraient envisageables, telle qu’une implantation sur le site Mégajoule, dont les équipes scientifiques possèdent une précieuse expertise sur la fusion inertielle.
Une nouvelle physique des plasmas est en train de naître, porteuse d’un projet scientifique novateur. Nos intérêts politiques et stratégiques commandent que nous n’en soyons pas absents.
Une des chances de la Z machine civile, c’est le pic pétrolier imminent et, surtout, le besoin criant qu’ont les USA de s’assurer une réelle indépendance énergétique. C’est la seconde fois au moins que Bush revient sur la question dans un discours sur l’état de l’Union. Dans leur compétition prévue et prévisible avec la Chine, qui devient un pont aux ânes de la géopolitique, il s’agit pour eux non seulement de s’assurer une indépendance mais surtout une avance technologique. Lors de la première intervention en 2002, Bush envisageait de reprendre la construction de centrales nucléaires classiques, pratiquement abandonnée au profit du pétrole après les deux grandes peurs que firent naître les accidents de Three Miles Island puis de Tchernobyl. Il s’agissait alors, après les attentats du WTC, de se dégager de la dépendance vis à vis des pays producteurs de pétrole et une telle décision était d’autant plus remarquable que toute l’administration Bush est liée aux grandes compagnies pétrolières comme Exxon ou Halliburton. Personne n’a relevé : les guerres d’Afghanistan puis d’Irak ramenaient le regard des analystes vers le pétrole. Aujourd’hui, il déclare : « Pour que l’Amérique reste compétitive, il lui faut une énergie à la mesure de ses moyens. Et là, nous sommes face à un problème : l’Amérique est dépendante du pétrole, qui est souvent importé de parties du monde instables. La technologie est la meilleure façon de stopper cette dépendance. Depuis 2001, nous avons dépensé 10 milliards de dollars pour développer des sources d’énergie alternatives plus propres, moins coûteuses et plus fiables, et nous sommes maintenant à la veille de progrès incroyables. » Suit l’annonce d’un plan énergétique, d’une augmentation de budget de 22%, ce qui est énorme, et la liste des réalisations projetées : « centrales thermiques non polluantes[4], technologies révolutionnaires en matière solaire et éolienne, énergie nucléaire propre et sans risque ». Le but étant de remplacer « plus de 75% de nos importations de pétrole en provenance du Moyen orient d’ici 2025 ». Logique, puisque à cette date les effets conjoints du pic pétrolier et de la demande chinoise devraient rendre le coût du pétrole prohibitif, le coût politique étant probablement pire que l’emballement financier. Continuons : « Pour que l’Amérique soit compétitive, un engagement prime sur tout : nous devons garder notre place en tête du monde en matière de talents et de créativité[5]. » S’il est évident que les progrès incroyables et l’énergie nucléaire propre évoquent la percée effectuée sur la Z machine de Sandia, le couplet sur la dominance technologique suivi d’une invitation à former les jeunes états-uniens dans les disciplines scientifiques sonne comme une cloche d’alerte aux oreilles d’un habitué de la géopolitique. Si la nécessité de garder une avance technologique prime sur tout, cela signifie :
1. Le recours au secret même pour des réalisations civiles si elles conditionnent l’indépendance et la supériorité des USA. C’est la fin de la science ouverte, comme on l’avait déjà pressenti avec le séquençage du génome humain. Encore ne s’agissait-il que de bagarre économique entre multinationales.
2. Former de jeunes Américains en sciences signifie l’abandon le plus rapidement possible de la politique de drainage des cerveaux. Comme si l’on doutait de la loyauté, à terme, des élites importées, ce qui suggère que des crocs-en-jambe au moins économiques sont prévus pour maintenir dans un sous-développement au moins relatif leurs pays d’origine. A moins que ce ne soit simplement l’impossibilité légale de leur accorder une clearance suffisante.
Si l’annonce de progrès technologiques incroyables désigne sans ambiguïté, dans ce contexte, les résultats déjà obtenus sur la Z machine et ceux attendus de la version Z-IFE, la centrale électrique expérimentale, la volonté de rester la seule hyperpuissance est d’ores et déjà un vœu pieux puisque des recherches du même ordre sont en cours en Russie et en Chine. On ne remettra pas l’oiseau dans sa cage, fût-ce une cage à serins comme on surnomme dans les laboratoires le liner à fils. Sauf à atomiser le reste de la planète, ce que redoute Jean Pierre Petit, à mon avis à tort car le recours à la fusion propre n’éviterait pas l’hiver nucléaire, résultat des fumées des incendies secondaires et non de la radioactivité. Mais c’est là où relire le programme de l’USAF à l’horizon 2025 est instructif puisque, outre la maîtrise climatique et la guerre sismique, est envisagée la possibilité d’utiliser divers moyens pour faire baisser le QI de populations entières. En fait, ces moyens se résument à deux, tous deux interdits par les accords SALT et les conventions de Genève et donc inavouables mais on sait le cas que font les militaires américains des traités internationaux que leur pays a signés, triturer le champ magnétique terrestre via un sondeur ionosphérique de type HAARP ou trouver une arme génétique. La seconde pourrait être exclue par la grande diversité génétique de la population états-unienne. Je sais que la première laisse sceptique nombre de physiciens. Elle a surtout l’inconvénient que des sondeurs ionosphériques existent déjà en Russie, en Europe et sans doute en Chine[6].
On pourrait alors assister à des guerres ouvertes de basse intensité accompagnées de guerres « silencieuses », économiques, climatiques, sismiques, biologiques, où la main de l’homme se cacherait derrière la « main de Dieu » ou plutôt de la nature et où l’intervention technologique serait improuvable. Hors les conflits économiques, le reste n’est encore qu’au stade expérimental. Personne ne peut définir aujourd’hui ce qui deviendra ou non opérationnel dans 20 ans mais ce qui est intéressant, c’est qu’on mette des gens à l’étude de tels sujets.
Z comme Zorglub ou comme Zoé (la vie) posait l’alternative : armement au service d’un despotisme ou usage civil pour un saut de civilisation. Z comme Zénobie fait appel à la mémoire historique. Zénobie, c’est la reine d’un minuscule satellite de l’empire romain qui s’est révoltée contre l’hyperpuissance, a fédéré toute la région, a fini certes par être vaincue mais sa défaite marque le début de la fin de la suprématie et surtout de la civilisation romaines[7]. La remontée en puissance qui s’opèrera plus de quarante ans plus tard avec Constantin se fera sur des bases idéologiques et religieuses bien différentes et après une effroyable guerre civile. La phase expansionniste sera terminée, même si l’empire d’orient se survit dans Constantinople jusqu’au milieu du XVe siècle. Je ne dis pas ici que l’histoire va se répéter à l’identique, loin de là, mais que dans la partie en cours un petit pays courageux, une nouvelle Zénobie, pourrait avoir son rôle à jouer.
Pour ma part, je verrais volontiers naître une Z machine suisse…
Jean Pierre Petit est pessimiste sur la possibilité de poursuivre cette recherche en France, étant donné les luttes de clans, les crédits déjà votés pour ITER et Mégajoule et, surtout, la chape du secret défense sur le site de Gramat. Le problème politique était exactement le même lorsqu’on est passé de la bombe atomique au nucléaire civil. Ce qui est plus grave, c’est d’avoir laissé partir chez Sandia les jeunes gens compétents qui avaient monté la machine de Gramat. Nous aurions pu être en pointe, ce ne sera pas le cas.
Mais pour une fois, les directives européennes et leur manie du tout concurrentiel pourraient servir à quelque chose. Puisque Bruxelles oblige à « ouvrir à la concurrence » la production d’énergie, pourquoi ne pas passer par la recherche privée ? Pourquoi ne pas le proposer comme une diversification d’avenir à des compagnies pétrolières qui ont déjà des filiales assez différentes des derricks et des raffineries ? Les Toulousains se souviendront qu’AZF appartenait à Total et qu’on y fabriquait de l’engrais, entre autres produits chimiques[3] non dérivés du pétrole. De toute manière, ces multinationales n’ont pas le choix : si elles veulent survivre dans un monde où le pétrole deviendra cher, rare et surtout inutile, c’est aujourd’hui qu’elles doivent préparer leur diversification et elles le savent.
Une autre voie serait de passer par des structures internationales. Une pétition est d’ores et déjà en place sur le web mais, comme son message n’était pas parfait, une nouvelle mouture est actuellement en discussion sur Agoravox et sans doute ailleurs. Je mets ici la dernière mouture en invitant mes lecteurs à proposer en commentaire des améliorations et je transmettrai l’ensemble de vos remarques à qui de droit début septembre.
Etat de la pétition au 7 juillet :
La «Z machine» des laboratoires Sandia, du Département de l’énergie des USA, a produit plus de deux milliards de degrés lors d’une expérience, courant 2005. Cet équipement unique au monde, comme ses personnels, sont parfaitement fiables, s’agissant d’une technologie éprouvée et de l’élite scientifique de ce domaine.
Ce record de température ouvre une voie de recherche jusqu’alors inenvisageable: la fusion thermonucléaire inertielle par striction magnétique. Cette nouvelle voie est radicalement différente de celles suivies jusqu’à présent, et notamment de celles retenues par le consortium international ITER, dont le projet de réacteur tokamak expérimental doit être hébergé par la France pour quarante ans à partir de 2008, et par le projet Mégajoule, qui vise la fusion inertielle par laser, en 2010, pour des applications militaires.
Serpent de mer de la recherche nucléaire depuis des décennies, la fusion civile offrirait à l’humanité une chance de lutter efficacement contre la pauvreté, le réchauffement climatique et pour un meilleur environnement.
L’analyse préliminaire de la découverte des laboratoires Sandia permet pour la première fois d’envisager, à moyen voire court terme, l’industrialisation d’un procédé de production d’électricité peu coûteux, inépuisable à l’échelle humaine, sans radioactivité ni déchet toxique d’aucune sorte. Les technologies envisagées relèves de l’intégration de concepts déjà existants, et du développement d’une ingénierie ad hoc.
Les applications militaires de la découverte de Sandia concourent malheureusement à une relance de la course aux armements nucléaires, et il serait irréaliste d’espérer que la recherche civile puisse bénéficier des avancées militaires dans ce domaine, désormais couvert par le secret.
Nous, citoyens de France, d’Europe et du monde de demain, exigeons de nos pouvoirs publics que cette découverte soit prise en compte pour ouvrir immédiatement une nouvelle filière de recherche civile sur la fusion thermonucléaire, dotée du financement adéquat, alternative et concurrente des autres filières.
Nous réclamons spécifiquement la mise à disposition des chercheurs d’un équipement comparable à la «Z machine». Par soucis de bonne gestion, un tel engin pourrait être une version améliorée d’une machine déjà existante, sur le site du Centre d’Etudes de Gramat, moyennant son déclassement militaire. D’autres associations seraient envisageables, telle qu’une implantation sur le site Mégajoule, dont les équipes scientifiques possèdent une précieuse expertise sur la fusion inertielle.
Une nouvelle physique des plasmas est en train de naître, porteuse d’un projet scientifique novateur. Nos intérêts politiques et stratégiques commandent que nous n’en soyons pas absents.
Une des chances de la Z machine civile, c’est le pic pétrolier imminent et, surtout, le besoin criant qu’ont les USA de s’assurer une réelle indépendance énergétique. C’est la seconde fois au moins que Bush revient sur la question dans un discours sur l’état de l’Union. Dans leur compétition prévue et prévisible avec la Chine, qui devient un pont aux ânes de la géopolitique, il s’agit pour eux non seulement de s’assurer une indépendance mais surtout une avance technologique. Lors de la première intervention en 2002, Bush envisageait de reprendre la construction de centrales nucléaires classiques, pratiquement abandonnée au profit du pétrole après les deux grandes peurs que firent naître les accidents de Three Miles Island puis de Tchernobyl. Il s’agissait alors, après les attentats du WTC, de se dégager de la dépendance vis à vis des pays producteurs de pétrole et une telle décision était d’autant plus remarquable que toute l’administration Bush est liée aux grandes compagnies pétrolières comme Exxon ou Halliburton. Personne n’a relevé : les guerres d’Afghanistan puis d’Irak ramenaient le regard des analystes vers le pétrole. Aujourd’hui, il déclare : « Pour que l’Amérique reste compétitive, il lui faut une énergie à la mesure de ses moyens. Et là, nous sommes face à un problème : l’Amérique est dépendante du pétrole, qui est souvent importé de parties du monde instables. La technologie est la meilleure façon de stopper cette dépendance. Depuis 2001, nous avons dépensé 10 milliards de dollars pour développer des sources d’énergie alternatives plus propres, moins coûteuses et plus fiables, et nous sommes maintenant à la veille de progrès incroyables. » Suit l’annonce d’un plan énergétique, d’une augmentation de budget de 22%, ce qui est énorme, et la liste des réalisations projetées : « centrales thermiques non polluantes[4], technologies révolutionnaires en matière solaire et éolienne, énergie nucléaire propre et sans risque ». Le but étant de remplacer « plus de 75% de nos importations de pétrole en provenance du Moyen orient d’ici 2025 ». Logique, puisque à cette date les effets conjoints du pic pétrolier et de la demande chinoise devraient rendre le coût du pétrole prohibitif, le coût politique étant probablement pire que l’emballement financier. Continuons : « Pour que l’Amérique soit compétitive, un engagement prime sur tout : nous devons garder notre place en tête du monde en matière de talents et de créativité[5]. » S’il est évident que les progrès incroyables et l’énergie nucléaire propre évoquent la percée effectuée sur la Z machine de Sandia, le couplet sur la dominance technologique suivi d’une invitation à former les jeunes états-uniens dans les disciplines scientifiques sonne comme une cloche d’alerte aux oreilles d’un habitué de la géopolitique. Si la nécessité de garder une avance technologique prime sur tout, cela signifie :
1. Le recours au secret même pour des réalisations civiles si elles conditionnent l’indépendance et la supériorité des USA. C’est la fin de la science ouverte, comme on l’avait déjà pressenti avec le séquençage du génome humain. Encore ne s’agissait-il que de bagarre économique entre multinationales.
2. Former de jeunes Américains en sciences signifie l’abandon le plus rapidement possible de la politique de drainage des cerveaux. Comme si l’on doutait de la loyauté, à terme, des élites importées, ce qui suggère que des crocs-en-jambe au moins économiques sont prévus pour maintenir dans un sous-développement au moins relatif leurs pays d’origine. A moins que ce ne soit simplement l’impossibilité légale de leur accorder une clearance suffisante.
Si l’annonce de progrès technologiques incroyables désigne sans ambiguïté, dans ce contexte, les résultats déjà obtenus sur la Z machine et ceux attendus de la version Z-IFE, la centrale électrique expérimentale, la volonté de rester la seule hyperpuissance est d’ores et déjà un vœu pieux puisque des recherches du même ordre sont en cours en Russie et en Chine. On ne remettra pas l’oiseau dans sa cage, fût-ce une cage à serins comme on surnomme dans les laboratoires le liner à fils. Sauf à atomiser le reste de la planète, ce que redoute Jean Pierre Petit, à mon avis à tort car le recours à la fusion propre n’éviterait pas l’hiver nucléaire, résultat des fumées des incendies secondaires et non de la radioactivité. Mais c’est là où relire le programme de l’USAF à l’horizon 2025 est instructif puisque, outre la maîtrise climatique et la guerre sismique, est envisagée la possibilité d’utiliser divers moyens pour faire baisser le QI de populations entières. En fait, ces moyens se résument à deux, tous deux interdits par les accords SALT et les conventions de Genève et donc inavouables mais on sait le cas que font les militaires américains des traités internationaux que leur pays a signés, triturer le champ magnétique terrestre via un sondeur ionosphérique de type HAARP ou trouver une arme génétique. La seconde pourrait être exclue par la grande diversité génétique de la population états-unienne. Je sais que la première laisse sceptique nombre de physiciens. Elle a surtout l’inconvénient que des sondeurs ionosphériques existent déjà en Russie, en Europe et sans doute en Chine[6].
On pourrait alors assister à des guerres ouvertes de basse intensité accompagnées de guerres « silencieuses », économiques, climatiques, sismiques, biologiques, où la main de l’homme se cacherait derrière la « main de Dieu » ou plutôt de la nature et où l’intervention technologique serait improuvable. Hors les conflits économiques, le reste n’est encore qu’au stade expérimental. Personne ne peut définir aujourd’hui ce qui deviendra ou non opérationnel dans 20 ans mais ce qui est intéressant, c’est qu’on mette des gens à l’étude de tels sujets.
Z comme Zorglub ou comme Zoé (la vie) posait l’alternative : armement au service d’un despotisme ou usage civil pour un saut de civilisation. Z comme Zénobie fait appel à la mémoire historique. Zénobie, c’est la reine d’un minuscule satellite de l’empire romain qui s’est révoltée contre l’hyperpuissance, a fédéré toute la région, a fini certes par être vaincue mais sa défaite marque le début de la fin de la suprématie et surtout de la civilisation romaines[7]. La remontée en puissance qui s’opèrera plus de quarante ans plus tard avec Constantin se fera sur des bases idéologiques et religieuses bien différentes et après une effroyable guerre civile. La phase expansionniste sera terminée, même si l’empire d’orient se survit dans Constantinople jusqu’au milieu du XVe siècle. Je ne dis pas ici que l’histoire va se répéter à l’identique, loin de là, mais que dans la partie en cours un petit pays courageux, une nouvelle Zénobie, pourrait avoir son rôle à jouer.
Pour ma part, je verrais volontiers naître une Z machine suisse…
[1] http://www.agoravox.fr/forum.php3?id_article=10680
[2] Le lien se trouve dans ma colonne de liens. Une fois sur le site, aller dans Nouveautés.
[3] Je ne rentre pas dans la polémique pour l’instant mais j’ai toujours eu le sentiment que cette appartenance a beaucoup pesé sur l’enquête ; Total étant responsable d’une marée noire l’année précédente, l’explosion d’AZF devenait une occasion de les faire payer. Raisonnement conscient ou inconscient ?
[4] Bush parle même de coal power plants, donc de centrales à charbon. Ce qui signifie une technique fiable pour récupérer le CO2.
[5] On trouvera le texte originel en anglais sur le site officiel de la Maison Blanche. J’utilise ici la traduction de Jean Pierre Petit mais je ne souligne pas exactement les mêmes phrases.
[6] Note à l’intention d’un ami physicien fort sceptique sur les potentialités climatiques et autres de HAARP : outre que ces recherches sont financées en grande partie par la Navy, si l’on se rend sur le site officiel de son équivalent européen, EISCAT, on lit : « La compréhension de tous ces phénomènes a aussi son importance pratique dans les possi-bilités de prédiction de l'activité aurorale. Celle-ci - aurores discrètes ou diffuses - perturbe la propagation des ondes électromagnétiques. La prédiction de cette activité est très importante pour les transmissions d'images de télévision dans les régions polaires, pour les communications radio utilisant les fréquences HF et enfin pour des raisons purement militaires telles que la surveillance de la zone polaire. » C’est moi qui souligne. Si quelque chose était en train de franchir la zone polaire, ce serait sans doute un peu tard pour réagir étant donné qu’il s’agit de la route la plus courte entre Russie, Amérique du Nord et Europe. A moins de pouvoir utiliser EISCAT pour le détruire en perturbant son électronique !
[7] Pour être tout à fait exacte, ce tout début de la fin date de l’usurpation de Postumus vers 257 et de la constitution d’un empire indépendant en Gaules, ainsi que de la défaite de Valérien prisonnier des Perses en 259, donc de 20 ans auparavant. Mais Zénobie, régente en 268 et vaincue en 272, a l’avantage de s’écrire avec un Z.
No comments:
Post a Comment